A peine les vacances d'hiver passées que nous nous sommes déjà remis au travail autour de la pièce de Florian Zeller, Le Fils. Le moindre que l'on puisse dire, c'est qu'il y a encore du travail. En effet, la pièce compte 17 scènes et nous ne sommes encore qu'aux cinq premières. Cela ne va pas être facile, mais au moins, il y a un but, un challenge. C'est motivant.
Je me rends compte qu'analyser chaque séance ne va pas être toujours facile, car... c'est comme si on faisait toujours la même chose. On répète sans cesse dans le but d'apprendre, de mémoriser et d'améliorer les même scènes. Alors, non, on ne fait pas toujours la même chose car la répétition, c'est la clé du travail. Quand on révise un morceau de musique, on peut passer des heures sur une même mesure pour savoir comment la jouer, l'enchaîner, mettre la bonne émotion dessus etc... pour qu'à la fin, toutes les mesures liées les unes aux autres, le résultat soit magique. Ici, c'est la même chose, et pour l'instant, nous nous focalisons sur les cinq premières scènes.
Le mardi 22 février et 01 mars, lors de ces deux séances de théorie, nous avons tenté de résoudre un petit problème, ou plutôt un petit inconvénient, qui pouvait être dérangeant quand on révisait chez nous. A moins d'avoir quelqu'un qui accepte de nous donner la réplique, comment faire pour réviser en autonomie et essayer d'apprendre par coeur nos répliques. Effectivement, c'est bien de savoir son texte par coeur, mais il faut savoir le placer au bon endroit ! Pour cela, nous avons décidé d'enregistrer avec nos smartphones nos scènes. Je trouve ça super pratique ! Premièrement, ça permet de nous entrainer. Deuxièmement, quand on est chez nous, on peut travailler en autonomie. Troisièmement, pour ceux qui ont une mémoire auditive, cela peut-être super pour mémoriser. On peut écouter les enregistrements dans le bus par exemple. Et enfin, on a la voix de la personne avec qui on joue et ses intentions. Je trouve que c'est mieux quand on veut apprendre et même travailler la manière dont on dit ses répliques, chez soi. Evidemment, rien est fixé dans le marbre et tout peut encore évoluer, d'autant plus qu'on retravaille ces choses-là en cours, mais, c'est déjà du temps de gagner !
Lors de la séance de pratique du 25 février, nous avons évidemment continué de travailler les cinq premières scènes. Toutefois, l'avantage des séances de pratique, c'est qu'on travaille aussi la mise en scène et personnellement, je trouve que cela rajoute un côté plus... intéressant ! Ce jour-là, nous avons principalement retravaillé la mise en scène de la scène 5, entre Sofia et Nicolas. Asya n'étant pas là durant cette séance, c'est Fantine qui la remplacée. Toutefois, pour que Asya ne perde pas une miette du travail qu'on a réalisé, on a filmé la scène ! Comme ça, c'est même un aide-mémoire pour nous pour se souvenir du travail réalisé autour de la mise en scène.
Dans cette scène, ce que je trouve le plus intéressant, c'est le moment où Nicolas est assis, triste, on dirait même qu'il pleure et où Sofia, sa belle-mère se rapproche de lui et tente de le réconforter. Dans notre mise en scène, elle se situe tout d'abord à la gauche de Nicolas, puis à sa droite, mais reste debout, comme si elle ne savait pas où se placer. C'est le vrai premier moment qu'il se passe entre elle et son beau-fils, le premier moment seul, mais le premier moment de complicité aussi. Sofia ne sait pas encore où se placer, ni comment lui parler, mais quelque part, ce n'est encore que le début de leur vie de famille.
Enfin, nous avons commencé vaguement à travailler sur la scène 11, moment de complicité entre Anne et Nicolas. Nous avançons tout doucement, et la pièce prend forme elle aussi petit à petit.
Je crois qu'à ce moment-là, on se rend tous compte qu'apprendre les 17 scènes avant la fin d'année ne sera pas facile, mais qui a dit que c'était impossible ?
A bientôt pour de nouvelles aventures théâtrales,
Gaïa :)