Après des vacances studieuses, nous sommes de retour pour une nouvelle période ! Il faut dire que celle-ci va être plus que particulière puisqu'elle est caractérisée par les épreuves de spécialité et Parcoursup, notamment.
Pour l'option théâtre, cette période est également importante. Au début du mois d'avril,
nous jouerons sur la scène de la Soirée des Talents du lycée. Cette représentation sera probablement la seule de notre année de Terminale, et ainsi, notre dernière représentation avec l'option théâtre. Ce projet sera donc notre premier objectif pour cette nouvelle période.
Toutefois, pour cette séance du 27 février, Mme Declerck nous a présenté un nouveau projet d'écriture. Elle nous a donné une liste de thèmes avec une première réplique imposée pour chacun d'entre eux et nous devions choisi l'un d'entre eux et écrire tous les trois une première saynète. Même si nous ne pourrons probablement représenter nos saynètes, je trouve ce projet très intéressant pour finir notre parcours avec l'option théâtre. De mémoire, il ne me semble pas avoir déjà réalisé de projet d'écriture durant l'option, excepté avec Monsieur Engloo à la fin de notre année de Seconde. Ainsi, je trouve cela plaisant de réaliser ce projet.
Voici la liste des thèmes proposés :
- On se connait ? : "Bonsoir, monsieur..."
- Le discours : "Et alors ? Ce discours ? Tu avances ?"
- Trois jours : "Trois jours... c'est tout ce qu'il nous reste."
- La fugue : "C'est une fugue !"
- Monde de fou : "Dans quel monde de fou vit-on ?"
- Manon : "Elle s'appelle Manon... en tous cas, c'est comme ça que tout le monde l'appelle."
- A l'oeil : "Je t'ai à l'oeil."
- Ça cache quelque chose : "Ça cache quelque chose..."
- L'insolent : "Mais quel insolent celui-là..."
- Parfait : "La question est : où s'arrêtera-t-il ?"
- Les folles années : "C'était vraiment dingue."
- Bonne fête : "Bonne fête Papa !"
- Johnny : "Tu crois qu'il est mort ?"
- La liberté : "La liberté plus que jamais j'en rêve !"
- Les bagages : "Les bagages sont prêts ?"
- L'oubli : "S'il-vous-plaît, ne m'oubliez pas."
Ainsi, pour notre première saynète, nous avons choisi le thème de la liberté avec pour première réplique : "La liberté plus que jamais j'en rêve !".
Au début de notre processus d'écriture, nous étions parti sur une idée de débat présidentiel entre un candidat capitaliste et un candidat communiste qui exposerait chacun leur vision d'une société libre face à une intelligence artificielle qui jouerait le rôle de médiatrice. Cependant, nous nous sommes vite retrouvés bloquer dans l'écriture et dans le développement de nos idées. De plus, il nous fallait forcément trouver un fil directeur et une fin à notre saynète et, cette idée ne semblait pas nous permettre de trouver cela.
Nous avons donc totalement changé d'histoire : un rendez-vous de "psychologie conjugale" avec un couple un petit peu fou (interprété par Fantine et Louis) et une psychologue totalement dépassée et désespérée par cette situation (interprété par moi-même). La saynète met donc en scène ce rendez-vous avec néanmoins une petite particularité : pour accentuer un angle "comique" et "original" à la pièce, j'ai proposé de s'inspirer de la série Fleabag par Phoebe Waller-Bridge. Dans cette série, le personnage principal, Fleabag, regarde souvent vers la caméra comme pour faire des apartés sur ses émotions ou ressentis.
Voici les répliques que nous avons écrites pour l'instant :
Louis (L) : La liberté plus que jamais j'en rêve !
Psychologue (P) : Ah, donc vous ne vous sentez pas libre... ?
Fantine (F) : C'est pas qu'il n'est pas libre, c'est que...
P, coupe la parole, en aparté : C'est la 5ème fois qui viennent. Il veut invraisemblablement la quitter et elle est dans un déni absolu.
F : ... c'est que... on ne sait pas trop se répartir les tâches, c'est déséquilibré.
L : Déséquilibré !? Qu'est-ce qui fait la lessive, la bouffe, le ménage... ?
P, aparté : Ah la la, le mythe de la répartition égalitaire des tâches... c'est toujours la même chose ! Il fait tout, il lui en veut et elle lui répond : "Non, mais chéri, je suis occupée, je travaille beaucoup moi tu sais...".
F : Non, mais chéri, je suis occupée, je travaille beaucoup moi tu sais...
P, aparté : Qu'est-ce que je vous disais...
L : Quoi !? Tu.... tu travailles beaucoup !? C'est vrai que se lever à 11h pour écrire ton pseudo livre là !
F : Ah bah oui, oui, désolé, je ne vais pas abandonner mon rêve d'écrivaine pour tes pseudo caprices. Moi aussi je veux être libre !
L : Il parle de quoi déjà ton livre ?
F : Bah tu sais chéri, la trame, elle n'est pas encore assez avancée... alors c'est dur de t'expliquer.
P, aparté : Ah oui, c'est vrai, son livre... un grand sujet ! Il ne le sait pas encore mais cela fait maintenant cinq ans qu'elle essaie d'exprimer ses fantasmes à travers une sorte d'histoire érotique avec la mafia russe...
P, de retour face au couple : Mais, Madame, vous parliez de liberté...
L : Non, mais elle se plaint, elle se plaint... La liberté, elle en a tellement, elle pense qu'à elle-même. Moi, si ça continue, je vais... je vais tomber en dépression...
P : En dépression... Monsieur quand même... ne dites pas ça comme ça, c'est sérieux-là.
L : Moi, je vous le dis, je vais faire du "wifeburn-outing". Oui, oui, ça existe. Je l'ai lu la semaine dernière dans Marie-Claire Magazine. Vous savez, l'article après l'interview de Christophe Willem.
F : Non, mais faut pas l'écouter, vous ne savez pas comment ça se passe, vous ne la connaissez pas comme moi je la connais.
P, aparté : Hein ? Quoi ? Je ne les connais pas assez ? Mais c'est déjà beaucoup trop là...
L, tourné vers Fantine : Tu veux qu'on installe des caméras de surveillance et qu'on lui file les rushs ?
P : Alors pour le coup, si je peux me permettre, c'est un peu liberticide ce que vous proposez...
F : Bah oui ! Voilà ! C'est totalement liberticide ! Vous voyez comment il est ? Et après, Monsieur demande plus de "LIBERTÉ" ...
L : Quand vous verrez son train de vie quotidien, vous comprendrez...
F : Bah oui, mets tes caméras et elle constatera que je suis au petit soin avec toi...
L : Ah oui ? C'est qui qui se lève à 4h du mat' pour sortir les poubelles, le chien, préparer ton petit dèj' et tout cela avant d'aller bosser...
F : 4h du mat' ! Tu penses pas que t'exagères un peu là, non ?
L : Vous voyez ? Elle ne connaît même pas mon quotidien, ça montre bien son manque d'intérêt pour moi...
F : Et toi ? Hein, tu ne connais même pas le sujet de mon livre ?
L : Tu ne veux jamais m'en parler, dis-moi ce que ça raconte ! Dis-le moi !
F : C'est toutes les choses que je ne peux pas faire avec toi...
Nous n'avons pas fini l'écriture de cette saynète durant cette séance, mais cette dernière idée nous a vraiment inspiré et nous avons plus avancé durant la dernière demi-heure que durant tout le reste de la séance... hâte de voir aux prochaines séances comment l'histoire de notre couple va évoluer !
A bientôt pour de nouvelles aventures théâtrales,
Gaïa :)