Pour commencer cette séance du 21 novembre, nous avons pris 1h/1h30 pour rédiger notre carnet de bord, tout en parlant orientation avec Mme Declerck.
Ensuite, comme nous n'étions que toutes les deux avec Fantine (Louis avait son Bac de Sport), nous nous sommes concentrés sur le texte des Bonnes de Jean Genet. Nous avons commencé par faire une italienne du texte pour se le remémorer, puis, nous avons fait un exercice de prononciation/articulation, aussi nommé Démosthène et le stylo.
Je vous rassure tout de suite, nous n'avons pas mis de cailloux dans notre bouche comme ce pauvre Démosthène, mais un stylo ! (et c'était déjà bien difficile comme cela).
Le principe de l'exercice est assez simple : on met un stylo entre nos dents, et on essaie (tant bien que mal) de lire ou de réciter notre texte de manière audible et compréhensible. Il y a deux façons de placer son stylo : de manière "horizontale" (le stylo en "plein milieu des dents") et de manière "verticale" (on tient le stylo du bout des dents du milieu). La première manière est la plus dure clairement puisque toute notre mâchoire ou presque est mobilisée par le stylo. En tous cas, c'est un exercice qui est extrêmement utile puisqu'il est vrai que parfois, nous n'articulons pas assez les mots sans forcément nous en rendre compte puisque nous parlons comme ça dans la vie de tous les jours. Ainsi, l'exercice, en plus d'être assez comique, est vraiment pratique dans le sens où on se rend aussi compte de notre difficulté à prononcer certains sons/mots. Par exemple, personnellement, je sais que j'avais du mal à prononcer les mots en OI mais aussi avec des sons comme TR.
Mme Declerck nous a également montré un extrait de la mise en scène Des Bonnes par Jacques Vincey. Cela nous a vraiment permis de nous rendre compte de l'atmosphère de la pièce. Au vu de l'histoire, et du faits-divers dont la pièce est inspirée, on se doutait que ce n'était pas une comédie, mais je dois avouer que l'extrait m'a permis de vraiment comprendre la relation malsaine entre les deux personnages, ainsi que l'atmosphère presque horrifique de la scène en général. C'est quelque chose à laquelle nous devrons penser lors des prochaines séances pour notre interprétation.
Nous avons également fait un exercice sur la présence des corps. Soit Fantine, soit moi disait son texte avec les yeux fermés, et l'autre devait avancer autour d'elle et reste fixe. Le but était de savoir si on arrivait à sentir les mouvements et la présence de l'autre en devinant où elle s'était arrêtée. Le point plus difficile
était de savoir si on sentait la présence de notre amie, ou au contraire si on sentait la présence (plutôt oppressante, normalement) du personnage qu'elle interprète. Pour l'avoir fait après, j'avoue qu'il est compliqué, juste par notre démarche qui doit en plus être silencieuse, de faire ressentir à l'autre une présence qui n'est pas la nôtre.
J'espère que nous referons cet exercice pour essayer de mieux le réussir et de le comprendre parce que je pense qu'il peut vraiment nous aider à améliorer notre interprétation de la pièce, d'autant plus dans le sens "horrifique" que nous évoquions précédemment.
Enfin, pour finir la séance, nous avons refait un exercice sur le rapport dominant-dominé avec pour thème : la secrétaire et sa patronne. Un peu comme la dernière fois, il était dur de savoir qui avait eu le dessus sur qui tout au long de la scène, on a souvent tendance à changer le rapport plusieurs fois au long de celle-ci. De plus, j'ai dû encore paraître cette fois la secrétaire soûlante et têtue, mais j'avais du mal à développer un quelconque discours
avec Fantine qui me répondait la même chose tout le temps. Attention, je la comprends totalement, ce n'est pas facile d'improviser comme cela, et moi aussi, j'avais du mal à avoir des idées qui me sortent de la tête, mais j'avoue que ce n'était pas facile de prendre un certain sens ou d'avancer dans une petite histoire. C'est quelque chose sur laquelle nous devrons retravailler au cours des prochaines improvisations que nous feront.
A bientôt pour de nouvelles aventures théâtrales,
Gaïa :)