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Acte I - Scène 10 : théâtre engagé, écologie, rencontre, interviews et images...

Gaïa Hauduc-Cordier

Aujourd'hui, séance spéciale ! Ce jeudi 24 novembre 2022, nous avons vécu une journée (ou presque) théâtrale. A trois reprises, nous sommes allés au Bateau Feu pour discuter, travailler autour du spectacle Auréliens, que nous avons découvert le soir-même. Un compte-rendu plus détaillé sera bientôt publié sur le Journal de Gaïa.


Mais, tout d'abord, avant toute chose, cette journée était spéciale car c'était... mon anniversaire ! C'est un peu une information nulle et inutile, mais il est vrai que passer une journée mi-lycée, mi-théâtre était encore une meilleure façon de passer cette journée.






La première rencontre de la journée s'est déroulée lors des midis du Bateau Feu.

C'était une première ! Même si je connaissais auparavant l'existence de ces temps de discussions mis en place par le Bateau Feu de 12h30 à 13h30, je n'y avais jamais participé.

Souvent, ces moments sont l'occasion de rencontrer les artistes de manière plus directe et privilégiée, pour discuter autour du spectacle, de son thème, du processus de création etc. Ici, pour Auréliens, la rencontre était animé par Aurélien Patouillard, comédien dans le spectacle en question, et une autre comédienne qui l'accompagnait et dont je n'ai pas réussi à savoir le nom. Elle n'était pas tellement tournée autour du spectacle par lui-même, mais plutôt autour du thème de celui-ci : l'écologie.

Pendant environ 45 minutes (avant que notre devoir de lycéens nous appelle), nous avons échangé avec les deux comédiens, mais aussi avec les personnes présentes (pour la plupart des (jeunes) retraités).



Je dois dire que j'ai trouvé cette échange très intéressant. Dans la lutte écologique, on se dit parfois qu'on est seul, impuissant, inutile. On ne se rend pas forcément compte des actions ou des réflexions des autres. En tant que jeunes, on peut aussi se dire qu'on est seul face au destin planétaire que les générations précédentes nous ont laissé. On se dit parfois qu'elles ont été égoïstes ces générations de nous laisser un monde comme celui-ci. Et pourtant. Et pourtant, lors de cette discussion, on pouvait se rendre compte que l'écologie était un thème qui concernait et préoccupait tout le monde, même nos aînés.

Il était intéressant de voir comment ils abordaient le problème, les actions qu'ils faisaient au quotidien et leurs opinions sur le sujet. C'était très enrichissant et cela amenait à réfléchir. Je crois que c'est aussi cela qui est important : pouvoir s'unir entre générations, discuter, partager ses points de vues respectifs et ainsi essayer d'agir ensemble, et non pas chacun de son côté, de manière individuelle. Je vis un peu dans un monde de bisounours, car il y aura toujours des réticents, des personnes qui n'y croiront pas, mais pourquoi pas ? On parle en philosophie d'une vision de temps où les générations se croisent mais ne se comprennent pas. Le problème est peut-être là. Peut-être faudrait-il essayer de se rapprocher, de se comprendre, de s'accepter pour dépasser nos préjugés les uns sur les autres et ainsi pouvoir s'unir pour le futur de notre planète et de nos générations. C'est un sujet qui aspire à une grande réflexion, et également à beaucoup d'actions, même si celles-ci sont plus faciles à dire qu'à faire. Cette discussion intergénérationnelle était vraiment une bonne idée. De plus, Fantine, Louis et moi avons vraiment pris coeur à participer j'ai l'impression. En tous cas, pour ma part, cela m'a beaucoup plus et m'a également beaucoup questionné sur mes habitudes, mes réflexes écologiques et sur ce que je devrai changer.

C'était un paragraphe assez particulier, loin de la pratique théâtrale, mais, dans le cadre de cet échange en vue du spectacle, il me semblait également important de vous faire part d'une partie de ma réflexion (je dis bien une part, parce que, vous me connaissez, je suis une vraie pipelette et je suis capable de vous écrire une dissertation entière sur le sujet ;) ).



Ensuite, en fin d'après-midi, nous avons bénéficié d'un atelier privilégié avec Aurélien Patouillard. Toujours sur le thème de l'écologie, nous l'avons travaillé sous différentes formes : interviews et monologues. A chaque fois, le but est le même : créer, former des images. Comme dirait Aurélien, il faut passer du "monde des idées" au "monde de l'action, du réel". Ce n'est pas toujours évident, surtout quand le passage de l'un à l'autre ne se fait que par les mots. En fait, il faut savoir dégager des mots, des images mentales qui se déroulent dans nos esprits pour les "envoyer" aux esprits des spectateurs. En se concentrant sur certains aspects de l'histoire et en les détaillant le plus précisément possible, on rend ce procédé possible, ou du moins, c'est ce que j'ai compris de cette petite masterclass. En effet, lors des interviews en binôme, et d'autant plus lors du monologue, je n'allais personnellement pas assez dans le fond des choses, dans les détails qui permettaient de se visualiser chaque image. En cinq minutes, on a l'impression qu'il faut balayer toute notre histoire, alors que finalement, cela peut être aussi intéressant si nous nous concentrons sur quelques points pour les transmettre de manière plus forte à notre public.



A bientôt pour de nouvelles aventures théâtrales,

Gaïa :)

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